Fracture vertébrale traumatique |
Il s’agit d’une pathologie de l’adulte jeune (âge moyen entre 20 et 35 ans), touchant essentiellement les hommes qui sont statistiquement beaucoup plus exposés, par rapport aux femmes, à des professions à risque (ouvrier sur des chantiers =>risque de chute), et ont des accidents de la voie publique souvent plus violents. En effet, les accidents de la voie publique représentent environ la moitié des traumatismes rachidiens suivis des chutes et des traumatismes sportifs. Le 2ème pic de fréquence survient entre 60 et 70 ans, favorisé par l’arthrose et l’ostéoporose, et se produit le plus souvent pour des traumatismes mineurs. Dix à 15% des fractures du rachis s’accompagnent de signes neurologiques du fait de la très large proximité de la moelle épinière et des racines nerveuses (lésions médullaires et radiculaires). Quatre types de mécanismes sont à l’origine des traumatismes rachidiens : les lésions par flexion, qui touchent surtout l’étage cervical et entraînent une fracture-tassement du corps vertébral plus ou moins associée à une luxation. Les lésions par extension atteignent également essentiellement le rachis cervical et provoquent des fractures de l’arc postérieur plus ou moins associées à une subluxation. Les lésions par compression axiale (chute du plongeur sur les cervicales ou chute sur les fesses au niveau dorso-lombaire) consistent le plus souvent en une fracture-éclatement du corps vertébral. Enfin, les lésions par rotation sont le plus souvent associées à un autre mécanisme et sont à l’origine de fractures complexes. Pour éviter le déplacement des fragments osseux de la fracture et ainsi minimiser le risque d’atteinte neurologique, un traitement chirurgical est nécessaire et cherche à réduire la déformation rachidienne, à stabiliser le foyer de fracture et à recalibrer le canal rachidien afin de décomprimer la moelle. La réduction du foyer est le premier temps de l’intervention qui consiste ensuite à stabiliser ce foyer le plus souvent par ostéosynthèse (tiges vissées ou accrochées au niveau des pédicules vertébraux) ou par arthrodèse (technique consistant à souder la vertèbre fracturée aux vertèbres sus et sous jacentes à l’aide de vis, de tige et de plaques). Parfois, une greffe osseuse est employée, surtout au niveau des corps vertébraux et surtout en cas de gros fracas de ceux-ci.
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